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Effet du traitement à l’ozone sur la qualité de l’argousier

 

Le but de cette recherche était de montrer l’effet du processus d’ozonation sur la qualité de l’argousier (Hippophae rhamnoides L.).

La qualité des baies d’argousier ozonées a été évaluée. Avant et après le traitement à l’ozone, un certain nombre de paramètres, y compris les propriétés mécaniques, la teneur en humidité, la charge microbienne, la teneur en composés bioactifs et la composition des composés volatils, ont été déterminés. L’influence du processus d’ozonation sur la composition des composés volatils et les propriétés mécaniques a été démontrée. L’ozonation a eu un impact négligeable sur le poids et l’humidité des échantillons immédiatement après le traitement. Des différences significatives dans la teneur en eau ont été enregistrées après 7 jours de stockage.

Il a été démontré que la dose la plus élevée d’ozone (concentration et temps de traitement) s’élevant à 100 ppm pendant 30 min réduisait considérablement la perte d’eau. Les analyses microbiologiques ont montré l’effet de l’ozone sur le nombre total de bactéries aérobies, de levures et de moisissures. Les conditions de traitement appliquées ont entraîné une réduction du nombre de colonies de bactéries aérobies de 3 log ufc g-1 par rapport à l’échantillon témoin (non ozoné), tandis que le nombre de colonies de levures et de moisissures a diminué de 1 log ufc g-1 après l’application de 100 ppm d’ozone gazeux pendant 30 min. En conséquence, le traitement à l’ozone a amélioré la qualité de la plante et prolongé la durée de stockage de la plante.

Le processus d’ozonation a affecté la composition chimique des baies d’argousier. Le groupe de composés particulièrement sensibles à la décomposition sous l’influence de ce processus sont les composés volatils (Tableau 3). Dans les fruits de l’argousier, ces composés appartiennent à deux groupes principaux : les esters d’acides organiques (composés à odeur fruitée) et les dérivés terpéniques.

Le premier groupe de composés sont des dérivés aliphatiques résistants au processus d’oxydation. L’analyse HS-SPME a montré que les pourcentages de ces substances varient en fonction des conditions d’ozonation utilisées, mais leurs proportions mutuelles sont similaires. Les différences dans la composition en pourcentage sont dues à la perte d’autres composés qui étaient très probablement sensibles au processus de décomposition de l’ozone. Les plus grandes différences ont été observées pour la présence de carvacrol. Le carvacrol est un dérivé du phénol qui n’a été identifié que dans l’échantillon témoin (fruit non ozoné). C’est une observation intéressante car les composés aromatiques montrent une tendance modérée à l’ozonolyse [ 29].

Le processus réalisé avec l’utilisation d’ozone gazeux affecte principalement la surface de la matière première ozonée. Les métabolites secondaires se retrouvent souvent à la surface du fruit dans des tissus capables de stocker des substances hydrophobes. Ce sont souvent des composants de la cuticule qui est une barrière riche en composés hydrophobes. Les terpènes sont des substances hydrophobes que l’on trouve souvent dans la cuticule. L’un des composants de la fraction volatile des baies d’argousier est le carvacrol. Le carvacrol est un composant avec un point d’ébullition bas et une pression de vapeur relativement élevée, ce qui rend le composé sensible à l’action de surface de l’ozone. La technique HS-SPME utilisée permet d’identifier les composés volatils présents dans la phase tournière.

Le manque de carvacrol dans cette phase dans le cas des fruits ozonés (figure 3) indique qu’il a été retiré des couches supérieures des baies d’argousier, mais cela n’exclut pas sa présence dans des structures plus profondes. Il convient de noter, cependant, que l’absence de cette substance dans l’espace de tête affectera probablement l’odeur subjective des fruits ozonés. Une analyse sensorielle sommaire n’a pas révélé l’absence d’odeurs étrangères. L’ozonolyse peut conduire à la formation de dérivés carbonylés, qui présentent souvent de fortes propriétés aromatisantes. Ces composés peuvent apparaître sous forme de produits d’oxydation d’acides gras insaturés dans les couches profondes des tissus végétaux [ 30 , 31]. Cependant, ils proviennent de dérivés d’hydrocarbures insaturés à longue chaîne.

Dans le cas des baies d’argousier, le dérivé d’hydrocarbure aromatique (carvacrol) a été dégradé, et vraisemblablement dégradé en composés hautement volatils (glyoxal), dont la présence n’a pas été détectée. Aucune perte significative des esters, qui sont principalement responsables du parfum fruité, n’a été observée au cours du processus d’ozonation. Comme le montrent Slynko et al. [ 32 ], ces esters sont les principaux ingrédients de la senteur des baies d’argousier et représentent 71,45 % des ingrédients des senteurs Hippophae. Dans le cas des fruits ozonés, la proportion de ces esters varie de 97 % (100 ppm, 30 min) à 60,98 % pour les fruits non ozonés.

Les résultats de la présente étude montrent l’effet du traitement à l’ozone sur la qualité de l’argousier ( Hippophae rhamnoides L.) L’étude montre que l’application d’ozone gazeux entraîne une réduction de la charge microbienne et de la perte d’eau, ainsi qu’une amélioration des propriétés mécaniques de la plante. matériel. De plus, les résultats montrent une augmentation de la teneur en acide ascorbique après le traitement à l’ozone (pour 10 ppm à 30 min et 100 ppm à 15 min) et une teneur totale plus élevée en polyphénols. De plus, l’augmentation observée dépendait de la dose d’ozone appliquée. Les résultats actuels montrent que le traitement à l’ozone peut être utilisé efficacement pour prolonger la durée de conservation de l’argousier.

 

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