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ÉTUDE SUR L’OZONE POUR LE TRAITEMENT DES VIRUS EN SUSPENSION DANS L’AIR

 

Les virus sont présents dans l’air que nous respirons au quotidien. L’ozone, désinfectant puissant, permet de détruire ou d’inactiver de nombreux virus pathogènes. Qu’en est-il des bactériophages (phages φX174, PR772, MS2 et φ6) et du norovirus (Murin MNV-1) ? 

Nous avons pris connaissance avec beaucoup d’intérêt d’une étude publiée en avril 2020 faisant état de tests réalisés sur ces éléments et pour valider l’efficacité d’un traitement de l’air grâce à l’ozone. 

Nous ne reprendrons pas ici la totalité de l’étude malgré l’intérêt avéré de son contenu mais seulement quelques éléments. Cette étude à été éditée par Daniel Dunéa de l’Université Valahia de Targoviste en Roumanie et financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) RGPIN-2014-05900 https://www.nserc-crsng.gc.ca/ MED: CRSNG et Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), entre autres.

L’introduction précise le cadre de l’étude et son intérêt à approfondir l’usage de l’ozone dans le cadre de la lutte contre les infections.  

 

« Les infections virales peuvent être contractées dans de nombreux espaces publics intérieurs, y compris les hôpitaux, les bateaux de croisière, les écoles, les garderies, les restaurants et les services de transport et de navettage [ 1 , 2 ]. Les preuves de la présence de plusieurs virus dans ces contextes, notamment la grippe, les rhinovirus, les coronavirus, les adénovirus, les entérovirus, les norovirus et le virus respiratoire syncytial (RSV) ont été examinées [ 3 ]. Les infections acquises en milieu hospitalier sont une préoccupation majeure pour les patients, les travailleurs et les visiteurs. Ils sont responsables de séjours hospitaliers plus longs [ 4 ], de coûts accrus [ 4 – 8 ], d’absentéisme chez les personnels de santé [ 4 ] et même de décès de patients [ 9]. Le norovirus, la grippe, le rotavirus et le RSV sont parmi les virus les plus courants contractés en milieu hospitalier [ 10 , 11 ]. À diverses occasions, des navires de croisière ont été frappés par des épidémies de norovirus, infectant des centaines de personnes à la fois [ 12 – 18 ]. Comme mentionné par Lopman et al . (2012) [ 1 ], le norovirus a également posé problème dans d’autres environnements intérieurs, notamment les restaurants, les écoles et les jardins d’enfants, les salles de concert, les avions et les bus. »

 

Les chercheurs ont précisé leur choix de l’ozone car il possède, c’est un fait connu de longue date, des propriétés virucides.

 

« Pour cette étude, nous avons choisi l’ozone comme agent désinfectant car il est à l’état gazeux à température ambiante et il a des propriétés virucides avérées [ 47 ]. Comme mentionné par Hudson et al . (2007) [ 48 ], l’état du gaz permet à l’ozone d’atteindre des zones difficiles à atteindre et de désinfecter bien plus que de simples surfaces. »

 

La conclusion ne laisse aucun doute sur l’efficacité de l’ozone dans ce cadre !

 

« Conclusion

Les résultats obtenus dans cette étude démontrent l’efficacité d’un traitement de l’air pour l’inactivation des phages et du MNV-1 en utilisant de faibles concentrations d’ozone, respectivement 1,13 ppm ± 0,26 ppm et 0,23 ppm ± 0,03 ppm, à divers niveaux d’humidité relative et des temps d’exposition allant jusqu’à 70 minutes. Une exposition de 40 minutes à 85% HR entraîne une inactivation d’au moins deux ordres de grandeur pour φX174, MS2 et MNV-1. »

 

Il s’agit d’une étude extrêmement intéressante que nous invitons à continuer à lire (en anglais) sur le site PLOS

Article Source: Ozone efficacy for the control of airborne viruses: Bacteriophage and norovirus models
Dubuis ME, Dumont-Leblond N, Laliberté C, Veillette M, Turgeon N, et al. (2020) Ozone efficacy for the control of airborne viruses: Bacteriophage and norovirus models. PLOS ONE 15(4): e0231164. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0231164